Discours de Madame Kandia Camara ,Ministre de l\'Education Nationale ,Chef de la Délégation Ivoirienne à la 36ème session de la Conférence Générale de l\'UNESCO
(25 Octobre 2010 au 10 Novembre 2011)
query_builder 2011-09-09
Madame la Présidente de la Conférence Générale, Madame la Présidente du Conseil Exécutif,
Madame la Directrice Générale, Mesdames et Messieurs les chefs de délégations ;
L’histoire de l’UNESCO retiendra que la 36ème session de la Conférence générale s’est déroulée au moment où ses trois organes directeurs avaient, à leurs têtes, trois dames d’expérience et de compétence : Mesdames Katalin BOGYAY, Présidente de la Conférence
générale, Eleonora MITROFANOVA, Présidente du Conseil exécutif, et Irina BOKOVA, Directrice générale. Mesdames, mon pays, la Côte d’Ivoire vous exprime toute
sa fierté et vous félicite pour les actions que vous menez à la tête de l’Organisation.
Madame la Présidente de la Conférence générale, Le monde est actuellement confronté à de nombreux défis liés à des catastrophes naturelles, et on peut citer les inondations récentes survenues en Thaïlande, le séisme en Turquie, et j’en passe.
Si ces calamités sont souvent indépendantes de l’action des hommes, force est de reconnaître que ce n’est pas le cas pour nombre d’entre elles. En même temps, nous
vivons tous une crise pluridimensionnelle : financière, morale, sociale… C’est surtout en Afrique, que les phénomènes cités plus haut sont le plus ressentis, car ils viennent se greffer sur la
pauvreté extrême des populations.
Madame la Présidente, Devant une telle situation, c’est en Afrique que l’UNESCO voit la spécificité de sa mission d’édificatrice de paix se confirmer davantage dans tous ses domaines de
compétence.
C’est pourquoi, ma délégation félicite l’Organisation pour les actions déjà accomplies, tout en reconnaissant que beaucoup reste encore à faire et approuve les projets de programme et de budget contenus dans le document 36C/5. Madame la Présidente, Pour préparer nos enfants à devenir des citoyens responsables et capables de faire face à tous ces défis, il
convient de bâtir des systèmes éducatifs de qualité,
inclusifs et pertinents. Dans cette perspective, la Côte d’Ivoire, estimant qu’après
la crise qu’elle a vécue, la reprise d’une vie normale passe par l’Ecole, a introduit dans les curricula un programme d’éducation aux droits de l’homme, à la gestion pacifique
des conflits et à la citoyenneté ; ce programme est à renforcer et à conduire dans l’enseignement supérieur. L’accent, selon nous, doit être mis également sur l’alphabétisation, l’éducation des filles, l’enseignement technique et la formation professionnelle, ainsi que sur le
renforcement des capacités des formateurs. C’est ainsi que par la redynamisation de l’initiative pour la formation des enseignants en Afrique subsaharienne (TTISSA) prévue par
l’Unesco doit être envisagée en Côte d’Ivoire.
S’agissant des sciences exactes et naturelles, nous estimons que les politiques scientifiques doivent pouvoir mettre la science au service des populations afin d’améliorer leurs conditions de vie. Madame la Présidente, Ma délégation voudrait encourager l’UNESCO, notamment
la COMEST, à donner une assise normative aux attitudes et comportements de l’homme vis-à-vis du phénomène du changement climatique, pour une plus grande
responsabilisation de l’humanité. Par ailleurs, le programme MOST retient notre attention
pour favoriser l’intégration sociale et la consolidation de la cohésion sociale dans les pays en situation post conflit en général, et le nôtre en particulier. Par ailleurs, l’UNESCO a réaffirmé le lien intrinsèque entre la culture et le développement, raison pour laquelle, mon
pays, en situation post conflit, souhaiterait un appui au Musée des civilisations d’Abidjan, victime de vandalisme et de pillage pendant la crise. Par ailleurs, nous attendons avec beaucoup d’espoir, l’inscription de la ville historique de Grand-Bassam sur la
liste du patrimoine mondial. Pour ce qui est de la Communication et de l’Information,
ma délégation souhaite qu’un accent soit mis sur l’éthique et la déontologie par l’amélioration des curricula dans les écoles de journalisme et de médias, car la liberté
d’expression et la liberté de la presse constituent un élément central dans l’édification de la démocratie. Madame la Présidente,
L’UNESCO est la conscience morale de l’humanité. Elle doit le demeurer et continuer de l’exprimer, plus encore aujourd’hui qu’hier, afin de transformer la page blanche de
l’histoire en un véritable symbole d’espérance et de paix. Je vous remercie
