-Excellence, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
-Madame la Directrice Générale de l’UNESCO,
-Monsieur le Président du Rotary International et Madame,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Mission Diplomatique accrédités près la République française,
- Mesdames et Messieurs les Représentants du Rotary à l’UNESCO,
-Chers Rotariens, en vos titres, grades et qualités,
-Distingués invités
-Mesdames et Messieurs,
C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole à l’occasion de cette journée organisée par le Rotary International autour du thème « Éducation, Culture, Planète : comment le Rotary et l’UNESCO contribuent-ils à la paix ? ».
Permettez-moi, à l’entame de mon propos, d’exprimer ma gratitude au Comité d’organisation, particulièrement au Président du Comité hôte , M. Jean-Philippe BAUR et au Past Vice-Président, Monsieur Serge GOUTEYRON qui ont porté leur choix sur la Délégation Permanente de la Côte d’Ivoire à l’effet de co-parrainer cette importante rencontre. À travers la Délégation Permanente, c’est toute la Côte d’Ivoire qui se trouve honorée.
Ce co-parrainage est la reconnaissance du rôle que joue la Délégation Permanente avec la Commission Nationale Ivoirienne pour l’UNESCO et le Bureau UNESCO Abidjan dans la mise en œuvre des programmes de l’UNESCO en Côte d’Ivoire particulièrement des programmes d’éducation à la paix.
Je voudrais saluer Madame Marie-Irène RICHMOND AHOUA, Sénatrice de la République de Côte d'Ivoire, Coordonnatrice du Rotary pour l'Afrique Francophone, Membre du Réseau des Représentants du Rotary auprès des Organisations Internationales dont le dynamisme a permis le co-parrainage de cette activité.
Mesdames et Messieurs,
Distingués participants,
La journée du 4 Mai 2024 restera, à jamais, une date historique car elle vient renforcer les relations fortes entre l’UNESCO et le Rotary bâties depuis plusieurs années autour des défis communs que sont la promotion de la paix, l’éducation, la culture, l’environnement et la résolution des problèmes humanitaires à l’échelle mondiale.
En effet, dans un paysage mondial marqué par les conflits qui n’épargnent aucune région du monde, le terrorisme, la propagation des discours de haine, les inégalités sociales, la dégradation de l’environnement, cette journée revêt une importance capitale car elle permet de faire non seulement le point des progrès accomplis par les deux organisations pour l’avènement d’un monde de paix mais aussi d’envisager les perspectives quant au rôle transformateur de l’éducation pour bâtir des sociétés plus justes et plus durables.
La paix est le cœur de la mission de l’UNESCO. À cet effet, depuis sa création à la fin de la deuxième guerre mondiale, cette institution développe des activités pour promouvoir la paix par la coopération en matière d’éducation, de culture, de science, de communication et d’information. Consciente de l’importance du vivre ensemble dans un monde pluriel, elle s’emploie également à créer les conditions d’un dialogue entre les civilisations, les cultures et les peuples fondé sur le respect des valeurs partagées par tous.
La Recommandation de 1974 sur « l’éducation pour la compréhension, la coopération et la paix internationale et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales » adoptée par l’UNESCO, il y a de cela 50 ans pour la paix dans le monde en est la parfaite illustration.
C’est le lieu de saluer Madame Audrey AZOULAY, Directrice Générale de l’UNESCO pour avoir pris l’initiative de la révision de cette Recommandation. Celle-ci, il importe de le souligner, est le seul instrument normatif qui prend en compte à la fois l’édification de la paix, la compréhension internationale, les droits de l’homme et des libertés fondamentales, à travers une définition du rôle de l’éducation à cet égard.
L’objectif de cette révision est de faire face aux nombreux défis mondiaux actuels qui menacent la paix en donnant aux États membres, une feuille de route pertinente et utile en vue de renforcer les capacités des populations à construire un avenir plus pacifique par le biais de l’éducation, la science et la culture.
À cet effet, un groupe d’experts internationaux a été commis pour réviser la Recommandation qui a ensuite été soumise aux États membres pour observations. La version finale a été adoptée à la 42è session de la Conférence Générale. Elle comprend 14 principes directeurs majeurs qui doivent être intégrés dans le contenu et le contexte de l’éducation afin d’instaurer une paix durable, 12 modalités d’apprentissage que les individus doivent acquérir tout au long du processus éducatif pour devenir des artisans de paix dans leurs communautés.
Mesdames et Messieurs,
Distingués participants,
J’ai pu noter que, tout comme pour l’UNESCO, la paix demeure la pierre angulaire du Rotary.
Depuis plusieurs années, le Rotary International s’est engagé aux côtés de l’UNESCO en vue de l’accompagner dans sa mission de construction de la paix.
En effet, les deux organisations ont en commun plusieurs domaines d’actions qui fondent leur coopération.
Monsieur le président, je voudrais saluer toutes les initiatives prises par votre organisation de Service pour promouvoir la paix , les valeurs de démocratie, de justice et de tolérance et l’entente mondiale . Vos actions en faveur de l’amélioration de la santé des populations et de la réduction de la pauvreté contribuent également à la paix. Il s’agit de l’accès à l’eau potable, de l’assainissement et de l’hygiène, de la Protection de l’Environnement, de l’alphabétisation et de l’éducation de base et particulièrement de la santé de la mère et de l’enfant. Le rôle joué par le Rotary dans l’éradication de la poliomyélite est considérable. En effet, le partenariat entre le Rotary, l’UNICEF et l’OMS a permis de vacciner plus de 2,5 milliards d’enfants contre la poliomyélite dans 122 pays, réduisant ainsi le nombre de cas de 99% , depuis 1988.
Ce sont toutes ces actions qui ont valu au Rotary, le statut consultatif le plus élevé auprès du Conseil économique et social des Nations Unies, ce qui lui permet de collaborer étroitement avec diverses agences de l'ONU dont l’UNESCO.
À travers le Réseau de représentants du Rotary, les membres du Rotary servent de liaisons avec ces organismes, poursuivant leur mission commune de paix et de développement.
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,
Notre participation, en qualité de co-organisatrice de cette journée, nous offre l’opportunité de présenter l’expérience de la Côte d’Ivoire dans le domaine de la promotion de la paix.
La Côte d’Ivoire doit son attachement à la culture de la paix à son premier Président de la République, le Président Félix Houphouët-Boigny, qui a œuvré pour la construction, la consolidation et la promotion de la paix dans le monde.
Pour lui, l’éducation est la voie royale pour construire un monde meilleur, c’est- à-dire un monde de paix fondé sur la fraternité, la solidarité, la justice et la tolérance.
En reconnaissance de ses actions, le Prix Félix HOUPHOUËT-BOIGNY a été créé en 1989 par une résolution adoptée, à l’unanimité des 120 États membres de l’UNESCO, pour honorer dans le monde entier les personnes vivantes, institutions ou organismes publics ou privés en activité ayant contribué, de manière significative, à la sauvegarde ou au maintien de la paix.
Nous saluons également les actions conduites par le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA depuis la sortie de la crise post-électorale pour perpétuer l’œuvre de paix de son illustre devancier. Il s’est attelé à transmettre, par l’éducation à la citoyenneté à travers le concept de l’ivoirien nouveau, les valeurs cardinales de la paix.
L’Éducation aux droits de l’homme et à la Citoyenneté (EDHC) a ainsi été intégrée aux programmes scolaires du primaire au secondaire.
La promotion de la culture de la paix s’est également concrétisée par plusieurs actions fortes en Côte d’Ivoire :
- la création en 1973, de la Fondation Félix HOUPHOUËT-BOIGNY pour la recherche de la Paix.
Cette fondation a été mise à la disposition de la communauté internationale en particulier de l’UNESCO afin de contribuer à la recherche, à la sauvegarde, au maintien et à la promotion de la paix en Afrique et dans le monde. ;
- la création en 1997, à l’Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, de la Chaire UNESCO pour la culture de la paix qui est une institution de formation, de recherche et d’actions en faveur de la paix dans le monde. Outre les formations diplômantes et certifiantes, la Chaire a développé des solutions adéquates et appropriées à la prévention, à la gestion et à la résolution des conflits en Afrique par la mise en place de « mécanismes endogènes dans le domaine de la culture de la paix.
- l’institutionnalisation de la Journée Nationale de la Non-violence en milieu universitaire » en vue de promouvoir la culture de la paix dans les universités et amener la jeunesse estudiantine à s’engager dans la construction d’une paix durable.
Il faut noter également la création prochaine de l’École Panafricaine de la Paix, sous l’égide de l’Union Africaine, de l’UNESCO et du Gouvernement Ivoirien.
Cette école aura pour mission de former les décideurs politiques, économiques et culturels, les acteurs de la société civile à la culture de la paix.
Mesdames et Messieurs,
Distingués participants,
Je ne saurais clore mon propos sans remercier les éminents conférenciers et panélistes qui vont, à travers le thème de cette journée, nous partager leurs expériences en matière d’éducation à la paix.
Je salue également les personnalités du monde politique, diplomatique, académique, du secteur privé et de la société civile dont la présence traduit de manière éloquente, l’importance qu’elles accordent à l’ éducation à la paix et à la citoyenneté.
Je reste convaincue que les recommandations qui seront issues de cette journée contribueront de manière significative au renforcement de la synergie d’actions de l’UNESCO et du Rotary. Celles-ci permettront également de relever les nombreux défis liés à une éducation inclusive et performante pour une paix durable dans le monde.
Je vous remercie.